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21h - PROJECTION DEBAT
LAURENCE PETIT-JOUVET
Correspondances, film, durée 59'
Des femmes de la diaspora malienne, vivant à Montreuil en Seine-Saint-Denis, s’adressent dans une “lettre filmée” à une personne de leur choix, réelle ou
imaginaire. Des femmes de Bamako et de Kayes au Mali s’en inspirent ensuite librement, pour réaliser à leur tour leur “lettre filmée”. Chacune était invitée à
parler de son travail, chacune a saisi l’occasion pour dire ce qui est important pour elle. Toutes ont
participé aux étapes successives de la fabrication de ces courts métrages, dans le cadre d’ateliers de création audiovisuelle en France et au Mali.
L’ensemble forme un film qui enjambe les distances, fait résonner les voix qui expriment les passions, les frustrations, la force de ces femmes.
Laurence Petit-Jouvet sera présente pour présenter son film et débattre autour des problématiques qui y sont soulevées.
19h30 - TABLE RONDE
MARTINE SAUSSURE-YOUNG
L’accès à l’écrit(ure) pour les femmes, chemin de croix, chemin de voix.
Martine Saussure-Young, Enlumineure de France
Madalberta, Ende, Guda, Clarissa, Hildegarde, Christine… mais aussi Meiyue, Jinghua, Lijuan et Martine… enlumineures, scribes, d’ici et de là-bas, d’hier et
d’aujourd’hui…
Nous partirons sur les traces des femmes scribes et enlumineures à travers différentes époques et différentes cultures.
En Europe au Moyen-Age, il y eut aussi des enlumineurs femmes, religieuses puis laïques. Au-delà des femmes connues comme Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, des femmes dont on ne connaît souvent que le prénom ont exercé les métiers du livre du VIe au XVe siècle.
En Chine aussi, des femmes ont cherché l’accès à l’écrit. A Jiangyong, au Hunan, elles ont inventé vers l’an mille une
écriture exclusivement féminine, le nüshu. Elles l’écrivaient entre elles, le brodaient et le transmettaient en chantant. Le
nüshu est encore transmis aujourd’hui et je vous présenterai son histoire à travers un manuscrit enluminé que j’ai réalisé
en 2015-2016.
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