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Mémoire de l’Avenir présente du 21 février au 21 mars 2015 Tracing Oblivion.
Autour du travail des artistes Vardi Bobrow, Ayelet Amrani Navon, Talia Yemini, Arie Berkowitz et Yael Atzmony l’exposition propose une réflexion sur la transposition physique, plastique de la mémoire.
Sur la manière dont l’artiste restitue un paysage mental pouvant prendre en compte tant des éléments identitaires (collectifs, individuels) clairement enregistrés par la mémoire que des éléments relatifs au subconscient et à l’oubli.
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"Qu'est-ce que la mémoire sinon une trace existante d'événements révolus, et qu’est-ce que l'oubli (Oblivion) si ce n’est l'absence de cette trace ou de signes de cette mémoire.
Donc symboliquement, la tentative de tracer et d’enregistrer la mémoire dans le monde physique est en fait une tentative d’enregistrer quelque chose qui a pu être effacé ou oublié - traçage de l’oubli (Tracing Oblivion).
En suivant le passé, les traces, l'histoire, on part à la recherche de soi-même vers un endroit qui n’est plus atteignable physiquement. Ce sont comme des points sur les lignes du temps qui sont devenus une esquisse de l’expérience passée.
L'exposition présente des œuvres de médiums différents de cinq artistes vivant et travaillant en Israël. Les œuvres tentent de marquer un endroit et de représenter la mémoire. Elles se réfèrent à des contours de paysages non concrets, des paysages mémoriels. A travers leurs œuvres, les artistes analysent le paysage comme un lieu de désir et de sentiments.
Certains des artistes sont aux prises avec l'histoire de leur famille, et d'autres sont engagés dans les structures et les formes de l'architecture urbaine, imaginées ou fabriquées.
Les œuvres sont monochromatiques, les sujets sont tirées de la vie quotidienne, les ready-mades sont issus des déchets et les pièces qui sont généralement considérés comme non pertinents ou non fonctionnelle. L'échelle de couleur des œuvres varie du noir absolu à la couleur naturelle. Dans chacune des œuvres, on peut voir la tentative d'interprétation et l'exploration des lieux du subconscient. Peut-être des lieux auxquels nous ne pourrions pas avoir accès sur une base quotidienne.
Les matériaux qui ont perdu leur validité et leur fonctionnalité, les souvenirs qui ont disparu, sont ravivés. Les œuvres extraites de matériaux de l’obscurité et des souvenirs, tentent de produire de nouveaux documents, juste avant la dissolution et l’inévitable effacement (processus parfois brutal), de la mémoire et de l’oubli."
Vera Pilpoul Co commissaire de l’exposition- janvier 2015